Train trip en pays flamand partie 4: symposium Urban Sketchers d’Amsterdam

Alors je débarque le mardi vers midi, tout juste arrivée par train depuis Anvers, et je retrouve ma copine Anne à la gare d’Amsterdam. Je n’apprends rien à personne: les hébergements sont très chers en centre-ville, et tout juste chers en s’éloignant un peu (nombreux seront les sketchers à crécher à au moins 1/2h de bus ou de train du centre historique, voire à carrément aller s’installer dans une ville voisine).

Grâce à des infos d’autres sketchers belges, j’avais trouvé une cabane au camping Zeeburg . Ça reste un peu cher pour une personne, mais deux lignes de tramway y mènent directement. D’habitude, quitte à n’utiliser ma chambre que pour entrepose quelques affaires et dormir quelques heures, je suis plutôt adepte des auberges de jeunesse, version dortoir même. Mais à 40€ la nuit dans un dortoir, la liste des inconvénients ne rattrape pas le maigre avantage du prix. Donc là, go pour une cabane. Ok c’est une petite pièce avec une table et deux lits simple, mais au moins il y a de la verdure, pas de circulation et quelques canards un peu pique-assiettes comme voisins.

Camping bucolique coincé entre plusieurs canaux fréquentés et des ponts. Mais dans une partie du camping à peu près à l’ombre, ça aura ses avantages.
« Wesh! je peux pas te gratter un paquet de chips ou deux? »

Dès le premier soir, je me suis posée au « Drink and draw » situé tous les soirs de manière plus ou moins formelle à l’Amstelhoeck, une brasserie en bord de canal, de bonne taille pour accueillir du monde, avec un service efficace et des pintes à un prix correct (ça pique plus qu’à Porto mais les prix sont équivalents à ceux pratiqués en France, peu ou prou). Bien qu’Anne ne soit pas dessinatrice et pouvait se balader à sa guise dans la journée, elle nous a rejoint là tous les jours: comme quoi il n’y a vraiment pas besoin de grand chose pour rejoindre la grande famille des urban sketchers – et encore moins savoir dessiner, et puis quoi encore?

Comme à Porto, je n’ai pas pris de pass: mais contrairement aux années précédentes où régnait un certain flou, il est tout à fait admis que les dessinateurs en « off » pouvaient se joindre aux Drink and Draw (apéros dessins), aux sketchwalks (parcours dessins) voire acheter un billet pour n’assister qu’au repas final. Les Pass officiel se concentrent maintenant sur les divers ateliers ou light talks (mini-conférences de 15-20 minutes): ça reste cher, mais au moins, on sait qu’on paye pour un contenu un peu plus premium et éducatif. Finalement, nombreux sont ceux qui assistent au Symposium en off, et on ne s’en porte pas plus mal!

Ça compense tout juste le budget bières par contre, mais c’est un autre problème…

café de sluyswacht, Amsterdam
Vue sur les canaux, quartier Jordaan, Amsterdam

Assez globalement, je n’ai pas beaucoup bougé de l’hyper-centre touristique, naviguant entre l’Amstelhoeck à côté de l’Opéra National et le Zuiderkerk à quelques centaines de mètres, où se déroulaient les ateliers et les rencontres. Je viens pour dessiner mais aussi pour retrouver ou rencontrer du monde, et je n’y faisais pas 10 mètres sans tomber sur quelqu’un que je connaissais. Je suis allée dessiner dans le quartier de Jordaan, très fleuri et bobo, le quartier d’Amstel et autour de la place Rembrandt, et histoire de rester dans le typique: le moulin De Gooyer, un peu plus loin. Et c’est tout. Je ne me suis pas approchée du quartier des musées (dont le Rijskmuseum que je rêve de faire), mais je me garde ce type de lieu pour les jours de pluie, ou quand j’aime flâner. Là il faisait beau, il faisait (très) chaud, il y a des copains en terrasse un peu partout, hé bien tant pis, je reviendrai.

Moulin de gooyer, Amsterdam
Maison place Noordermarkt, Amsterdam
bateau péniche, sur le princengracht, Amsterdam
Statues représentant La garde de Nuit, sur Rembrandtplein

En ce qui concerne les sketchwalks, ils ont été très bien organisés. Tout le monde a pu télécharger les parcours proposés (2 ou 3 par demi-journée, il y en avait 6 différents) qui n’étaient pas trop longs, et des bénévoles, repérables à leurs t-shirts rouges, étaient là pour renseigner sur les points d’intérêt. Pas de sketchcrawl géant de 200 personnes, mais des groupes qui s’égaillaient, entre 50 et 60 personnes, bien que souvent les gens ne les faisaient pas du point A au point B. Malgré le nombre ça restait agréable, et convivial.

Le pont ancien Waltersüskindbrug

De manière assez globale, je suis très heureuse d’avoir assisté à mon troisième Symposium, après Manchester et Porto. Au niveau organisation, je prends les choses de plus en plus cool: tant mieux si je croise les gens, tant pis si je ne les croise pas (bon ok, il y en a bien une dizaine que j’ai relancé par textos pour boire au moins un verre avec eux). De manière générale, il y a toujours eu de bonnes surprises. Je ne me lasserai juste pas de la simplicité de se lier avec des gens de toutes langues et de tous les pays juste par amour du dessin.

Au niveau des étrangers j’ai recroisé avec plaisir Celia Burgos, Nelson Pacienca, Jörg Asselborn, Swasky, Nina Johansson, Pete Scully, Johanna Kimmel et ai fait connaissance (sans le vouloir, le hasard!) avec des dessinateurs dont d’admire le trait, bien que très différents, comme Joao Albergaria, Inma Serrano ou Stuart Gross. J’ai enfin croisé – enfin dit bonjour – Gabi Campanario, le fondateur des Urban Sketchers.

Et bien sûr, une pensée pour mes USk France sûrs: Mat Let, Valérie Guitter, Christine Deschamps, Marion Rivolier, Alain Pasquier, Nicolas Doucedame… Je suis sûre que j’en oublie plein.

Vivement le prochain symposium, quatre jours, c’était trop court!

Temple chinois Amsterdam
Vue sur le NEMO museum, Amsterdam

Vous pouvez suivre mes autres étapes de mon train-trip ci-dessous: