Je vous présente ici un projet de « carnet de voyage », bien que le voyage ne soit pas bien lointain, que j’ai commencé à réaliser précisément le premier jour de cette année 2019.
Intitulé « Grottes et légendes de Provence », j’ai eu l’idée de le présenter en dossier pour le prix Vulcania 2019, un prix bi-annuel, dont le gagnant sera déclaré lors des prochains Rendez-vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand.
Bien que j’aurais pu tout à fait dessiner la chaîne des Puys toute proche, j’ai préféré me tourner vers ma Provence d’origine. Terre minérale, lieu de légendes, de traditions et de petites histoires, toutes racontées par les peuples qui s’y sont succédé. Pèlerinages chrétiens, ruines romaines, mais aussi touchantes traces des peuples celtiques et ligures les précédant.
Aidée par le Guide de la Provence Mystérieuse, par Jean-Paul Clébert, j’ai pu ainsi découvrir ou redécouvrir nombre d’histoires rattachées aux pierres, aux grottes et aux montagnes, dans cette terre de pinèdes et de calcaire.
Pour mon premier essai d’aquarelle grand format (j’ai investi dans l’achat d’un carnet Moleskine aquarelle A4 pour cela), j’ai commencé par le Mont Faron, à Toulon.
Du mot « faro », phare en provençal, cette masse de pierre qui couvre d’un regard la rade de Toulon a été de tout temps la vigie naturelle de cette part de la côte varoise. Sur son sommet se sont dressés depuis toujours oppidums, tours de garde, forts militaires. De ses anfractuosités, militaires et gardes en ont fait des poudrières, contrebandiers et déserteurs des cachettes.
Il y a aussi la légende du lièvre du Mont Faron, facétieux animal qui dit-on, court dans un sens unique autour de la montagne. Que l’on court vers l’est ou vers l’ouest on est soit le chanceux qui peut l’attraper à la première rencontre, soit l’infortuné condamné à le poursuivre indéfiniment.
