Début septembre 2017 je me suis rendue au Pays Basque espagnol, rendre visite à Aurélie, une amie de Clermont-Ferrand installée depuis un peu plus d’un an pour suivre son copain, basque pur jus. L’excuse officielle était d’aller dessiner là-bas, officieusement ce fut l’occasion surtout de retrouver une amie, le genre d’amie avec qui je ne me lasse pas de discuter, qui m’inspire et me motive, et qui a eu l’inspiration (et le courage) de passer du graphisme à celui de la pâtisserie.
L’essentiel du programme a consisté à quelques visites de villages, et surtout de beaucoup de terrasses, à boire du vin blanc local et à goûter les pintxos (tapas) de chaque bar. Et aussi de découvrir la pelote basque! J’ai découvert le pays basque « côté sud », où les paysages, magnifiques, sont parfois mités d’industries et de bâtiments un peu cradingues. C’est qu’ici, bien plus chez leurs « frères du Nord », comme il se dit parfois, le développement économique prime sur la préservation du patrimoine. En dehors du Musée Guggenheim de Bilbao et des pèlerins du chemin vers St-Jacques-de-Compostelle, je devais être une des rares touristes.
Toutefois, il y avait quelque chose de réconfortant, à se réfugier sous les arcades de Gernika, lors d’un énième passage pluvieux. Enfants, vieux et famille se retrouvent gaiement, en basque et en espagnol, dans les petites rues de la ville martyre. Au loin, sous le préau de l’école primaire, rare rescapée des bombardements, les enfants jouent sans se soucier des adultes. Ce sera moins pour la ville que par amitié, mais une chose est sûre, c’est que j’y reviendrai.