C’était prévu de longue date, voire même un peu avant, que de partir ensemble, ma mère, ma sœur, mon frère et moi pour un gros voyage un peu loin. C’était devenu un clin d’œil récurent, ma mère qui s’exclamait « ha, quand je vous y amènerai à New York…! ». Il a fallu du temps, le temps pour économiser, pour trouver un semblant de planning commun, le temps pour finir des études, commencer un stage ou reprendra un boulot. La vie quoi.
De retour à New York, huit ans après mon premier séjour, difficile de ne pas faire le parallèle avec 2009. Je sortais de quatre jours de workshops à Dallas, un souvenir fabuleux, et je n’avais qu’une envie: dessiner à toc. C’était mon premier voyage solo et j’étais à la fois grisée par ce sentiment de liberté et angoissée à l’idée de découvrir une telle ville par moi-même. Pour la première fois le dessin m’a servi de compagnon de voyage, et je m’étais enfermée volontairement, un jour de pluie, dans l’aile des Arts Asiatiques du Met. J’en rêvais bêtement depuis un moment, dessiner dans un musée, sans ralentir les personnes qui m’accompagnent…
Ce fut une belle semaine de vacances. Il y a huit ans je m’étais jurée de revenir à la seule condition d’avoir un appareil photo digne de ce nom pour immortaliser les perspectives de cette métropole. Et là, bim, plus d’envie du tout de photographier, une envie qui s’est énormément émoussée depuis que je dessine lors de mes voyages. Je porte sans broncher plusieurs carnets sur moi, mais mon reflex me paraissait être un poids mort! J’ai donc lâché l’appareil photo au bout de deux jours. Heureusement que le reste de ma famille a abondamment documenté notre séjour new-yorkais… Et un grand merci à eux pour m’avoir laissé faire l’ours et dessiné de mon côté, je ne regrette pas d’avoir quelques souvenirs un peu uniques dans mon carnet de voyage!
2 Comments