J’arrive un peu -beaucoup – après la guerre pour souhaiter mes voeux ici. Après tout, ce n’est pas une mauvaise chose: comme depuis plusieurs années maintenant, j’avoue que l’envie de repartir avec un nouveau regard sur l’année à venir s’est pas mal émoussée (d’abord le covid, puis le déménagement dans une autre région).
Je reste sur l’idée que, malgré mon petit nuage noir personnel qui flotte au-dessus de ma tête depuis un petit moment, il est inutile de s’apesantir dessus, surtout auprès de personnes extérieures. J’espère que mes quelques visiteurs du blog auront eu une petite joie à l’idée d’une nouvelle année qui démarre.
Je tiens à signaler que je publie enfin cette note de blog près de 4 mois après avoir commencé le premier brouillon – le temps de sortir d’une dépression saisonnière bien bien carabinée. Ce ne sera pas mon meilleur article, c’est poussif, mais j’ai très envie de réamorcer ce blog, et reconfigurer ma présence sur le web. Ce n’est qu’un premier pas – mais après tout c’est aussi un peu à ça que servent les débuts d’année, non?
Les projets
Qué pasa à Hello Clermont
Alors quand même pas mal de petites nouveautés depuis la dernière fois : j’ai édité les premiers calendriers pour 2024 (ceux sur Clermont-Ferrand ont eu un petit succès d’estime), fait imprimer quelques nouvelles variantes de cartes postales, investi dans une machine à magnets (un peu compliquée à prendre en main) et ajouté quelques affiches façon cartes anciennes – sur lesquelles j’ai un peu de mal à mettre un nom commercial définitif: je rajoute du relief sur de vieilles cartes, mais ça reste des impressions papiers, donc je me suis pas mal emmmêlée les pinceaux pour les vendre l’année dernière, mais bref, c’est derrière nous tout ça.
Comme je n’ai pas beaucoup donné de nouvelles sur tout ça depuis 6 mois, je pense que je vais carrément en profiter pour faire un article à part, un peu plus tard.
Inktober avorté
J’ai tenté assez mollement de faire Inktober en 2023 – l’espoir que peut-être, cela amorcerait mon retour au dessin et au croquis. J’en ai fait 3-4, pas vilains, mais ça ne m’a suscité aucun retour d’envie de dessiner, j’en suis donc restée là. L’événement aura eu au moins le mérite de me faire ressortir mes plumes et mon encrier, c’est déjà ça.
La dépression c’est de la merde; n’oubliez pas.
Les balades de 2023
Après les quelques vacances habituelles dans la famille à Toulon, on a eu envie de partir à la découverte du Grand Est et de se faire quelques cholies balades le temps d’un WE ou deux.
Hé bah on a bien fait.
Nancy
En octobre dernier, on s’est jetés dans un train, direction Nancy (merci la carte TER Grand Est avec les réductions à -50%). Evidemment, mon ressenti a été aidé par une journée ensoleillée – alors que la météo nous prévoyait un « mouais bof », et je ne dirais pas que c’était un coup de coeur, mais ça s’en rapprochait fortement.
Evidemment il y a de l’Art Nouveau PARTOUT (l’office de tourisme ne nous a pas menti), et évidemment on a eu droit à de magnifiques moments (le musée de l’Art Nouveau est fou, tant dans les pièces proposées que pour le cadre)
Baden-Baden
Une autre bonne surprise: tout d’abord un tour à Caracalla (les thermes), on a eu l’idée de faire un tour rapidement de la petite ville thermale. Alors déjà ça me donne une nostalgie de ouf, parce que forcément, l’architecture thermale, ça me rappelle vite l’Auvergne, avec des petits airs de la Bourboule ou Vichy par exemple. Bon, avec un peu plus de Porsches au mètre carré, certes.
Ce que j’ai lu
La conquête des Iles de la Terre Ferme, Alexis Jenni
Gros coup de coeur! Ce livre raconte l’invasion et le renversement de l’Empire Aztèque par Hernan Cortès, narré par un de ses compagnons de route. C’est un roman enfiévré et amer, la narration de la découverte et de la destruction dans le même temps d’un nouveau monde que l’on découvre. Et l’écriture est particulièrement maitrisée. Bravo.
Se rétablir, Lisa Mandel
Gros kif pour cette BD de Lisa Mandel. Ca parle de santé mentale, pas juste le petit coup de blues mais plutôt des troubles plus handicapants, de la dépression sévère à la maniaco-dépression ou la schizophrénie. Et ça parle aussi et surtout de guérison, parce que oui on guérit de certaines maladies mentales, ou plutôt même de rétablissement, ce qui n’est pas tout à fait la guérison, mais quand même. On réalise surtout que dans le domaine de la maladie mentale, on part très vite sur des schémas misérabilistes avec peu d’autonomie laissée aux malades. Se rétablir c’est tout à fait l’inverse, et c’est une bouffée d’air frais dans ce genre de discours.
Ma BD coup de coeur du moment.
La cité des illusions, Ursula K. Le Guin
J’avais lu Les dépossédés il y a quelques mois, et j’ai eu envie de continuer le fameux Cycle de Hain de la célèbre autrice de SF. Autant Les dépossédés m’avaient un peu sortie avec un gros discours métaphysique dont je sautais des pages, autant La cité des Illusions m’a réconciliée avec ce cycle.
Au fond du trou, Le Vilain et Nepsie
J’adore l’humour de Nepsie et le Vilain et quelque part, je ne peux pas m’empêcher d’identifier moi et mon homme à ce couple de BD (le couple d’anars perdus à la campagne, ce sera peut-être un jour nous). Et puis bon, il y a plein de conseils pratiques pour la rénovation d’un habitat troglodyte, c’est toujours bon à prendre.
Sur mes internets
Ce que j’écris ailleurs
- J’ai écrit un article sur le blog de Hello Clermont sur les affiches « énervées ». En bref, les affiches engagées, militantes, parfois juste coup de gueule. Elles sont parfois très belles, parfois très drôles, parfois juste foutraques ou pas très réfléchies. Juste un graffiti, un texte. Beaucoup sont d’ailleurs téléchargeables librement et à imprimer chez soi pour une future… ahem… manifestation contre
- J’ai une passion pour les banques de données d’images, alors j’ai fait le tour des sites en ligne où on peut télécharger des anciennes affiches ou vieilles cartes libres de droits. Une bonne part peuvent être chargées gratuitement, et pour peu que vous ayez de quoi imprimer en grand, il y a de quoi se faire plaisir.
Ce que les autres écrivent ailleurs
Mateusz Urbanowicz
Cet illustrateur polonais installé au Japon m’avait déjà tapé dans l’oeil avec son travail sur les vieilles boutiques japonaises abandonnées (le maginifique Boutiques de Tokyo, éditions Elytis).
Il a aussi la très bonne idée de nourrir son blog non seulement de son travail mais aussi de ses réflexions sur le « zéro déchet » ou quelques geekeries comme collectionner des vieux Pomera (des machines à mi-chemin entre l’ordinateur portable et la machine à écrire)
Je trouve ses articles sur le « zéro déchet », ou en tout cas la réparabilité/réutilisation des fournitures de dessin très intéressant (surtout en ce qui concerne les feutres/stylo à plume/stylo à encre) – c’est un sujet dont le monde artistique s’est finalement assez peu saisi jusque là.
Ce que j’ai écouté
Podcast
La tentation du sabotage
Petit rappel que j’ai commencé le brouillon de cet article au lendemain des mobilisations contre la réforme des retraites. Je suis assez engagée, tout du moins numériquement parlant, et je parle avec de nombreux militants, que la cause soit sociale ou écologiste. Donc forcément, « aller plus loin » ça pose question…
Jusqu’où aller pour sauver la planète ? Deux trajectoires, deux générations, deux stratégies militantes.
Les débuts du cinéma d’animation
C’est un sujet que je porterai toujours dans mon coeur: le cinéma d’animation. Cette partie d’un podcast en 4 épisodes a déjà le mérite de rappeler un fait: que le cinéma d’animation, c’est du cinéma, tout court, et qu’il a des racines finalement bien plus anciennes que les jeux d’illusions du 18e ou 19e siècle (comme le Phénakistiscope ou le Zootrope – c’est cadeau pour vos futures parties de Scrabble).
Histoire du conflit israélo-palestinien
L’émission Le Cours de l’Histoire a réalisé 4 très bons épisodes qui reprennent depuis le début (c’est-à-dire avant la 1ère guerre mondiale) le conflit israelo-palestinien. J’avais mis cette référence de côté pour le blog il y a 4 mois, mais c’est hélas, d’une triste actualité.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-histoire-du-conflit-israelo-palestinien
Musique
Découverte via Le Monde: Elisapie, une chanteuse Inuit reprend les standards du rock en inuktikut, une « appropriation culturelle » à l’envers.
Sa version de I want to Break Free de Queens est douce et mélancolique à souhait.
