En juin dernier, j’ai été invitée par le festival Europavox, et en partenariat avec l’association Il Faut Aller Voi, à aller dessiner lors de la résidence musicale d’un groupe électro tchèque: Floex.
Le festival Europavox fait régulièrement appel à des dessinateurs pour croquer quelques uns de leurs concerts en direct, croquis parfois exploités dans des publications, ou du moins exposés à certaines occasions, comme lors du Rendez-Vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand.
La formule est un peu différente cette année, car, dans le cadre de la candidature de la ville à être Capitale européenne de la culture, un partenariat un peu plus poussé a été avancé. Le groupe Floex devait passer quelques jours en résidence artistique jusqu’au concert, au studio Imago, à Cébazat.
Passé les premières minutes de timidité (je ne suis pas du tout familière du monde musicale, encore moins de l’organisation d’un groupe lors d’une répétition), je me suis petit à petit appropriée les lieux (c’était pas bien compliqué) et ai pu dessiner le groupe pendant ses expérimentations musicales. Deux demi-journées un peu coupés du monde, où l’on voit le leader Tomáš Dvořák, graphiste de formation mais aussi musicien polymorphe, créer par petites touches et par enregistrements de samples, des mélodies électro planantes et orchestrales. C’était surprenant de les voir travailler ainsi, par petites itérations, et de les voir livrer à la fin plusieurs morceaux travaillés. Ne comprenant pas leurs échanges, je me suis sentie hors du temps, et plus tout à fait en Auvergne, en France.
Ces journées de résidence se sont terminées par un « filage » (j’ignorais ce terme jusque là), un petit concert avec quelques invités, journalistes ou organisateurs. Un moment privilégié. J’ai vraiment pu dessiner un peu partout, y compris depuis la scène. Des points de vue auxquels je n’aurais pas pu accéder au concert final, le premier soir d’Europavox, bien que la salle de la Petite Coopé soit assez intime. J’ai aussi profité des dimensions d’un petit carnet Clairefontaine A6, qui tenait presque bien l’aquarelle, pour tenter des formats très allongés et privilégier les ambiances de couleurs dans les scènes, plutôt que de privilégier les détails comme je le fais d’habitude.
En bref, une expérience agréable, et valorisante.
Pour finir, vous pouvez écouter des extraits du dernier album de Floex « A portrait of John Doe » sur Soundcloud ou leur site internet.
