Petit retour chez ma mère Toulon cet été. J’ai profité de quelques promenades dans mon ancien quartier de Claret pour saisir en images les bâtiments de mon enfance. Il y a les écoles de Claret et des Trois-Quartiers, il y a le quartier de Val-Fleuri et Siblas. Il y a les souvenirs de ma grand-mère qui venait nous chercher avec ses paquets de Prince et de Ricola, il y a la lumière du sud, l’odeur prégnante des pins par fortes chaleurs, le chant assommant des cigales, il y a des micro-souvenirs, des sensations fugaces à chaque coin de ruelle.
Ce sont des quartiers résidentiels, sans vraie unité d’architecture mais on sent l’odeur des époques à l’allure des petites villas; ici les années 20-30, ici plutôt les années 50. Les rues sont petites et ramassées comme des ruelles de village, et on a dégagé des places pour les joueurs de pétanque à l’ombre des platanes. C’est un bout de ville, plus dégagé qu’un centre-ville mais plus dense qu’une zone pavillonnaire. C’est un lieu où on descend vers la ville en quelques instants, et où, les matins de footing, on voit un bout de mer derrière les bougainvillées.